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La crise des maraichers bretons.

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    Pour ma part, je suis parfaitement consciente, des problèmes qu’ils rencontrent, aujourd’hui, mais je ne risque pas de cautionner, en quoi, que ce soit, leur mode de revendication.

   J’ai entendu, le témoignage de l’un d’eux, un des incendiaires, sur France inter ce matin.

    Quand j’entends des agriculteurs, se plaindre de l’embargo, venant de la Russie, je suis juste révoltée, si cet embargo existe, c’est pour des raisons de politique internationale, et quand un agriculteur, décide de jouer les industriels de l’agriculture, et que par ce fait, cela implique, que son revenu, dépend en grande partie,  de l’exportation de sa production, je trouve profondément choquant, qu’il n’induise pas, parallèlement, que ce choix stratégique, implique aussi, qu’on s’intéresse plus largement, à ce qui se passe, au-delà, de nos frontières.

    Je suis moi, Françoise Niel Aubin, conseillère de François Hollande, et des trois gouvernements successifs, et donc, tout autant, de Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture, et donc, coresponsable, de la nouvelle politique agricole, c’est pourquoi en temps que fille d’agriculteur, je suis plus en mesure que n’importe qui,  d’aborder le sujet.

    Les agriculteurs, aujourd’hui, qui persistent à rester sur un modèle, industriel, qui ne vise qu’à produire toujours plus, sont dans l’erreur…..  Ce changement de cap, a été décidé, dés que Stéphane le  Foll, a été ministre.

   Ce changement, de cap, ne peut se faire, lui, que dans la mesure, où les agriculteurs, basés, eux, sur l’industrialisation de la profession, avec tous  les ravages, que nous ne pouvons que déplorer, aujourd’hui…..

   Mais pour que ça fonctionne encore faut il, que ces derniers, eux, revendiquent effectivement, le fait, d’être conscients du problème, d’une part, et que leur volonté, de voir évoluer leur mode de production, soit clairement énoncé, et leurs désirs, véritablement verbalisés, et étudiés ?

    Combien, quelle somme, chacun d’entre eux, ont-ils, dépensé  en engrais, depuis le premier janvier 2014 ?

    Pas d’engrais, cela signifie, moins de production, donc, plus de surproduction, comme c’est le cas, et donc, plus de chute  des cours, des différents produits. Donc par conséquent, économie de trésorerie…..

    Ensuite, favoriser les filières courtes, ouvrir et reouvrir, éventuellement, des conserveries, pour certains légumes, parce que les conserves, elles, contrairement aux surgelés, peuvent être exportées, plus loin et dans des conditions de transport moins exigeantes, sur le plan technique, que les surgelés.

  Si cette hypothèse est retenue, peut être que de faire des mélanges de légumes, comme ça se fait beaucoup, pour les surgelés (les poêlées), serait un bon moyen, de diversifier, ce que l’on a dans l’assiette.

   Je pèse que cette méthode, permettrait de toute façon, de redonner de l’intérêt, aux légumes, en boite, et rendrait « moins triste », ce que l’on a dans l’assiette.

   Pour ma part, de voir, qu’on puisse s’en prendre ainsi, à des biens public, pour faire entendre sa voix, me rend profondément triste, et ne me donne en fait, qu’une seule envie, m’éloigner, si ce n’est de la Bretagne, en tout cas, du milieu agricole breton, ça ne fait aucun doute.



Françoise Niel Aubin ,

Version imprimable | Actualités | Le Mardi 23/09/2014 | 0 commentaires | Lu 635 fois



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