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VIOL et prescription.

je connais particulirement bien le sujet, puisque je suis concernée, aussi.

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 Voici les faits.

tempsreel.nouvelobs.com/justice/20131217.OBS9867/comment-denoncer-un-viol-quand-on-l-ignore-soi-meme.html

 Pour commencer, je crois qu'il est bon d'expliquer, à quoi correspond, le phénomène d'amnesie...
 
 En psychanalyse, on dit aussi, "refoulement".

 Ce processus, est à mes yeux salutaire, contrairement, à ce que certains y compris des psys, ou des patients, pensent.

 C'est un processus, que le cerveau met en marche, pour préserver le traumatisé, au moment où se produit le crime... Un peu comme s'il disait ' (oui, moi, je fais parler la conscience d'un humain, quitte à passer pour une félée, autant que j'aille jusqu'au bout !). 'hop, là, ça  non, je suis désolée, ma poule, mais tu ya s pas droit".

 Ainsi, le traumatisme, lui, est toujours présent, dans l'inconscient, mais pas dans le conscient.

 Mais malheureusement, ce qui arrive toujours, selon le chemin de vie de chacun, les traumatismes, qui sont ainsi refoulés, envoient des signaux, quelquefois, assez faibles, pour ne pas être "entendus", par le traumatisé, ou bien pour ne pas être pris comme etant de veritables alertes...

 Ainsi, il arrive extrêment frequemment, que certains traumatisés, détestent certaines choses, une odeur, une couleur, un détail quelconque, sans  savoir, en quoi que ce soit, pour quelle raion.

 Dieu, merci, ce phénomène, se produit, AUSSi, pour des choses futiles, ou bien moins graves.

 Mais celà arrive AUSSI, pour des choses, d'une extrême gravité.

 En fait, ce qui se passe, le plus souvent, c'est que ces "petits signes", soient comme des petites lumieres, qui signfie "attention"....

 Mais en réalité, ce phénomène de refoulement, est une véritable bouée de sauvetage, qui permet, au moins, le temps necessaire, de ne pas périr, ou vouloir mourrir, tellement ce qui s'est passé, est grave.

 J'ai pour ma part, moi, aussi, eu affaire, à ce problème de refoulement, mais pas au sujet du traumtisme lui même, mais au sujet d'un sentiment, que j'ai éprouvé, vis à vis de ma petite soeur, quand elle était arrivée, chez nous, et que j'avais 5 ans.

 Un samedi apres midi, je m'en souviens fort bien, j'ai ressenti ce sentiment, extrêmement négatif, qui m'était rigoureusement interdit, et pour cause. A l'épque, m'être autorisé, à resentir, une chose aussi méchante est grave, était inpensable...

 De ressentir, de nouveau celà, comme une véritable mémoire du sentiment, m'a délivrée d'un poid considérable, parce que j'ai pu, ainsi, raccorder, une multitude de comportements negatifs, que 'elle avait eu, elle, ma vie entière, vis à vis de moi....

 Mais ce souvenir, alors, qu'il ne consistait en rien de traumatique, fut vraiment, bouleversant à vivre...

 Donc, j'imagine tres bien, ce qu'a pu ressentir cette femme, au sujet de ce viol, là, en particulier.

 Pour ma part, j'ai vécu, moi aussi, comme elle, l'agression, ou plus exactement, les minutes avant, et les minutes qui ont suivi.

  Et alors que comme je vous l'ai dit, il n'y avait pas eu de refoulement, ce fut terriblement douloureux, au point, qu'on revit, y compris, physiquement, quasiment, les faits, odeur, memoire des odeurs, du soleil, qui brillait, c'était en plein été.... J'ai été moi, dans cet etat, pendant environ, trois semaines, et mon psy, à chaque séance, en parfaite empathie, vis à vis de moi, etait au bord des larmes, à chaque séance....

 Pour ce qui concerne, la prescription, moi, je l'ai deja dit, je suis absolument pour sa suppression, pure et simple. Et je m'en explique.

 Nous savons tous, que les pédophiles, et les violeurs, en général, sont des gens, qui trouvent normal, de disposer du corps, des enfants, ou des femmes, comme bon leur semble.

   Ils sont par ailleurs, parfaitement conscients, du mal qu'ils font, même si certains, savent que ce sont eux, les problemes.......

   Mais la trouilles viscérale, et la culpabilté, que ressentent les victimes, SYSTEMATIQUEMENT, ils la savent et la connaissent tres bien....

    Alors, ce droit de prescription, en fait, est pour eux, une forme d'autorisation...
 En gros, chaque jour qui passe, le temps faisant son oeuvre, la victime, elle porte son fardeau, de plus en plus lourd, bien sûr, et pour cause, jusqu'à ce qu'un accident de la vie, maladie, accident, deuil, divorce, etc, ne génére l'inévitable dépression, qui va donner l'occasion, au psychisme, lui, d'organiser ce que j'appelle, moi, "l'auto nettoyage"...

    Mais,lui, ne vous inquetez pas, il dort sur ses deux oreilles....  Il sait, en général, il se souvient fort bien de ce qu'il a fait, ce jour là, soyez sans crainte....

 Mais la prescription,  joue en sa faveur, et je trouve ça, profondement, injuste, car c'est LUI, le coupable, LUI strictement LUI, ET AUCUNEMENT LA VICTIME.

 pour un crime, un assassinat, il n'existe pas de prescription, que je sache. et bien un viol, C'EST UN CRIME.

Françoise Niel Aubin

Version imprimable | Actualités | Le Mercredi 18/12/2013 | 0 commentaires | Lu 506 fois



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