Françoise Niel Aubin

Mots-clés : Lettre à Leonarda.

Leonarda.

 Tu as presque l’âge, d’être ma fille, à quelques années près.

     Je me permets, moi, de t’écrire, parce que je suis en partie responsable, de ce qui t’arrive, à toi, et à ta famille, depuis plusieurs semaines, alors, je considère, que c’est là, en quelque sorte, un peu mon devoir.

     Certains parents, à ma place, seraient tentés, je suppose, de te faire la morale, ou comme on dit, vulgairement, de te « remonter les bretelles », pour diverses raisons.

     Moi, qui ai une fâcheuse tendance, à  être plutôt, indisciplinée, je me garderai donc, d’emprunter, un tel chemin, à plus forte raison, parce que je ne pense pas, que ce soit là, un angle d’approche, qui puisse à toi, t’être profitable.

   J’ai appris, ce matin, que tu envisageais, toi, de revenir en France, comme François Hollande, te l’avait proposé, mais que c’était la façon, de l’annoncer à tes parents, qui te posait problème.

     Dans chaque famille, à plus forte raison, quand le nombre d’enfants, est plus ou moins important, les parents, ont tendance à se faire aider, par les ainés, qui de façon, inconsciente, se retrouvent ainsi, être une forme de petits parents, des enfants cadets. Aux vues, de cette réflexion, de la part, de ta maman, il semble que ce soit, encore plus le cas, que dans d’autres familles, vous concernant.

     Alors, je ne saurai trop, moi, te recommander, de te protéger, toi, d’eux, aussi difficile, que ça puisse te sembler.

    Je sais bien, que ce rôle protecteur, des ainés, se fait, sans qu’on ne le réalise vraiment, aussi, je comprends fort bien, que toi, ça te semble difficile.

 Mais l’occasion, qui t’est donnée là, de revenir, ici, en France est une opportunité, que je pense, tu dois saisir.

   Aujourd’hui, avec les nouvelles technologies, tu pourras discuter avec eux, chaque soir.

   Si ton père, te fait, des reproches, explique lui donc, que s’il n’avait pas menti, il est tout à fait probable, que toute votre famille, elle, serait de nouveau en France, et que c’est lui, qui est responsable, de la situation, dans laquelle il a mise.

   Je sais, je suis bien dure, avec toi, mais tu dois absolument apprendre, toi, à te défendre, y compris, face à tes parents.

  Je te souhaite bonne chance.