Françoise Niel Aubin

Mots-clés : DIEUDONNE.

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 Voilà, une de ces vidéos, que je viens de regarder.

www.youtube.com/watch

 En fait, le problème consiste à savoir que les humoristes tous, célèbres ou pas...Doivent se poser.... Regulirement. Je dis bien REGULIEREMENT...
 
  Comme dans les couples d'amitié, ou les couples amoureux... "Pourquoi, je l'aime, qu'est ce que je lui apporte, et qu'est ce qu'il m'apporte"...

 Et bien les humoristes, plus encore que n'importe quelle autre forme artistique, il me semble, doivent se poser les questions suivantes....

 1  Quand j'écris tel sketche, sur tel sujet, moi, je prends mon pied, mais quel objectif, est ce que je cherche à attteindre, quand je l'écris...

  (Parce qu' il arrive quelquefois, ce qui semble être le cas, pour Dieudo, que l'humoriste, regle des comptes, avec soit une communauté, soit un mouvement politique, etc...).

 2 Ca cartonne super bien... Qui rit, de mes blagues, et pourquoi....

 Mais pour mieux eclairer votre lanterne, à tous, je vais vous raconter un truc.

 Quand j'étai au bahut, au Lycée Jeanne d'Arc, à ROUEN, entre 1977, et 1979, j'étais moi, dans une classe littérraire à option artistique, j'avais un copain, qui s'appelait Gaston...

 Bon, je ne vais pas en dire plus sur son nom de famille, parce que je pense que son prenom le stigmatise suffisemment comme ça.

 Je précise qu'il était originaire comme moi, enfin, quasiment, de PAVILLY. Donc, de la même classe, nous prenions le train chaque matin, et chaque soir, ensembles, et on etait copains.

 Le fameux Gaston, donc, avait, figurez vous, un sens de l'humour particulirement grincant, sur tout. Un véritable sens de l'humour, que moi, j'appréciais, tout particulierement.

 Je precise que dans cette classe, comme c'était quasiment, le seul cursus existant à l'époque, pour ceux qui se prenaient pour des artistes, le pourcentage de barges, dans la classe, était quand même assez élevé.

 Je ne sais plus s'il avait eu son BAC ou pas......
 
 On s'est perdus de vue, pendant tres longtemps.....

 Une vingtaine d'années plus tard.....

 Je suis chez moi, dans ma petite maison, version "Boucle d'Or et les trois ours", version, "DEUMEURES DE NORMANDIE", constructeur local.... Je suis moi, mariée, avec trois filles, pre ados.

 Nous sommes au debut, de la campagne des élections législatives.

 Le téléphone sonne.
 Je reponds.

 Je cite "Bonjour, madame, voilà, je suis candidat, au élections legislatives, sur votre commune, vous habitez bien Mesnil Pannevile, n'est ce pas ?
 oui.

 Voilà,  je me présente, sous l'etiquette FONT NATIONAL, et je soupçonne que les facteurs ne distribuent pas les tracs, travail pour lequel nous les avons payés...

 (je tiens à préciser, qu'ils avaient bien été distribués).

 Je l'ai, moi immediatement reconnu....

 GASTON... C'est bien toi, c'est Gaston.... En fait, pour être franche, j'étais moi, litteralement, en etat de choc...
 Gaston, tu es au FRONT NATIONAL.......

 Putain de merde... INCROYABLE. Mais putain de merde, qu'est ce que tu fous, là, comme candidat, au FRONT NATIONAL ?

 Ma troisieme fille, Charlotte, doit s'en souvenir, j'étais dans un sentiment de véritable trahison, un profont malaise, je dois dire, me tenaillait, litteralement.

Spontannement, elle m'avait repondu "Mais enfin, maman, qu'est ce que tu t'imaginais"....

 Alors, bien sûr, j'avais moi cherché à comprendre, comment et pourquoi, il en était arrivé là.

   Je l'avais revu, à plusieurs reprises, en faisant les courses, et trop contente de le voir, je lui faisais la bise, à lui, et à son epouse, que je connaissais aussi.
  De multiples questions, me trottaient dans la tête... Elle faisait de l'aide à la personne, alors, j'imaginais la scene... Si elle doit soigner quelqu'un qui est magrhebin, ou noir, est ce qu'elle "passe son tour"... tombe bizarrement malade, demande à ce qu'on lui retire, son patient... je ne savais pas....

   Je précise que des que j'ai revu Gaston au supermarché, il était toujours super content de me voir, et moi super contente surtout, de lui tirer les vers du nez... IMAGINEZ DONC...

 En fait, au bout d'une demi heure, non, NOUS NE REFAISIONS PAS LE MONDE, ça ne risquait pas !

 Je le laissais venir, pensez donc, pour qu'il tente, lui, non pas de me convaincre (quoi que interieurement, ça aurait pu être hyper poilant, soit dit en passant), mais parce que je l'écoutais, s'apandre, le plus largement possible, en parfaite confiance, puisque j'étais son amie, et que lui, bien que ex candidat, du FRONT NATIONAL, et même si la pillule était difficile à avaler, n'était pas mon ennemi.

 Ainsi, il partit, un jour, dans une tirade, absolument désopilante, pour m'expliquer, qu'il fallait absolument trouver un moyen, de booster la natalité en France, pour la simple raison que si les naissances n'augmentaient pas, on allait se retrouver avec un sacré gros probleme, pour financer les retraites...

 Mais je dois vous avouer, que là, précisement, en repensant à ce que j'ai pensé ce jour là, quand il m'a dit celà je me demande si Gaston, sans le savoir, ne serait pas à l'origine, du fait, que je sois ce que vous savez, politiquement parlant....

 Nous nous sommes revus, deux fois, seulement, je crois... il ne m'en fallut pas d'aventage, pour recouper, ce que je savais, de son histoire familiale, et l'evolution, de son cheminement personnel, vis à vis de son paternel, pour en saisir la parfaite explication.

 Il était le fils ainé, d'une famille de 4 enfants, ou 3, je ne sais plus, lui, etant l'ainé.

 Il avait, lui aussi, plusieurs enfants, et son père, à lui etait pied noir....

 En fait, j'ai tout de suite compris moi, enfin, assez rapidement, que la raison, pour laquelle il avait essayé, d'être candidat, au FRONT NATIONAL, consistait uniquement à epouser une cause, qui lui avait été imposée, de façon plus ou moins inconsciente par son paternel, qui n'avait jamais réussi, à régler, ses comptes, avec sa propre histoire.

 Ce qui m'avait assez marquée, je dois dire et rassurée, je ne m'en cache pas, c'est qu'entre la premiere fois, ou j'avais moi, discuté avec, et la seconde, j'avais remarqué une véritable évolution, et je suis quasiment certaine, qu'il avait commencé à comprendre les veritables raisons de son engagement politique.

 Ce qu'il est devenu, ensuite, je n'en sais rien.... Je n'ai plus jamais, eu la moindre nouvelle.

 Je me souviens juste que la derniere fois,  le hasard, avait voulu, que je me retrouve, face à lui, au CARREFOUR de BARENTIN, avec l'une de mes meilleures amies, prenommée Rachel, aussi anti FRONT NATIONAL que moi, et que sans avoir voulu lui passer le savon de sa vie, j'ai parfaitement en mémoire, la terrible colère, qui nous animait, elle et moi,  et que lui, était au bord des larmes, quand nous nous etions quittés....

  Alors, peut être que certains, qui vienneNt me lire, trouvent que ce que je raconte, n'a rien à voir, avec DIEUDO.....

 Mais pourtant, "ho, que si"...

 Car ce qui moi, m'avait terriblement choquée en fin de compte, c'était que l'humour, qu'il maniait, avec une telle subtilité, je ne le prenais pas, moi, au premier degré... je le prenais, justement, au contraire, au second degré, comme une simple provocation. juste de quoi faire rire la galerie, et puis voilà...

 Mais non, non.... En fait, lui, son humour, trahissait effectivement, le fond de sa pensée crasseuse.....


 Alors, pour en revenir, à DIEUDO, je dois reconnaitre, que dans la video, que j'ai posée, là, il dit aussi des choses, tout à fait justes.

 D'une part, prétendre qu'il est préférable d'accepter de serrer la main de quelqu'un du FRONT NATIONAL, et bien oui, je dois admettre, qu'il a raison.  Je ne pense pas pour ma part, que ce soit un quelconque signe qui signifie "on est potes", pour autant, j'appelle ça juste "le minimum syndical"...

 Je pense moi, que de refuser de serrer la main, d'un FRONT NATIONAL, c'est faire LEUR jeu, celui de la diabolisation.... Je ne leur ferai pas ce plaisir là.

 Ensuite, pour en revenir, à DIEUDO, en particulier, ce qu'il dit sur le fait, qu'être humoriste consiste justement à flirter plus ou moins, sur une ligne qui risque d'être interpretée comme "soupçonneuse", ou "politiquement incorrecte", il a mille fois raison....

 D'ailleurs, pour être franche et honnête, c'est précisement la définition d'un bon auteur, en matière d'humour, c'est qu'observant, certains faits de société, il sait capter,  la matiere premiere, de son sketche, et sur quoi, il est bon de poser son index.

 Quand Constance, était partie, de ONDAER, elle avait fait un sketche, sur un defilé de mode, au pére Lachaise, et bien ça avait mal passé... ET bien ça peut arriver à n'importe que humoriste. Ils marchent tous, sur une corde, et il arrive qu'ils soient en situation, un peu scabreuse....

 Je trouve qu'à partir de moment où l'on compte sur les humoristes pour panser les plaies d'une société, qui ne va pas tres bien, la moindre des politesses, c'est de faire preuve, à leur egart, d'un minimum de tolerance.

 Ensuite, si l'on considére, ce que moi, j'ai entendu, à son sujet, comme quoi, il était effectivement ami avec Jean Marie le Pen,  et qu'il lui avait demandé, pour être la parrain d'un des es enfants je ne sais pas si ce sont des ragots....

 Dans l'hypothese, ou ce soit vrai, je suis au regret de me voir evoquer, moi, le fabuleux slogan, qui est le suivant "dis moi, qui tu frequentes, je te dirai qui tu es".

 Si ce sont des ragots, ou bien que lui, reconnaisse que ce soit un fait, qui pose réellement probleme, non pas vis à vis de sa carrière, mais vis à vis de sa conscience, c'est à lui de voir...

 Après tout, chacun fait de sa vie, ce qu'il veut...

 Si les liens d'amitiés qui 'il aurait ( je parle au conditionnel ) entretenu, avec certains membres d'extrême droite, lui semble à lui, être conforme aux valeurs qui sont les siennes, et bien ça le regarde, apres tout.

 Pour ce qui concerne, l'histoire des maires, qui ont refusé, lui, de le recevoir, je pense que ça a pu se produire aussi avec d'autres, et le seul fait à apprécier, en pareil cas, pour  moi, est de voir qu'ils ont refusé, eux, de prendre le risque....Sans tenir compte, des véritables raisons.

 Si l'on considére ce problème, en prenant en considération les idées politiques, qui sont défendues, dans un spectacle d'humour, je rend mon tablier, moi, avant même de l'avoir enfilé, je tiens à le préciser....

 Et puis de toute façon, moi, je vais vous dire, la synthese, de ce probleme,  en fait, est la suivante...
 DIEUDO, peut tres bien, refaire une salle, à Paris, ou bien ailleurs.....

 Je lui conseille, s'il y parvient, de ne pas voir trop grand, d'une part...

 Mais si jamais il le fait avec pour objectif, de servir la soupe à des valeurs, qui ne sont pas souhaitables, je peux vous dire qu'aucun professionnel de l'humour, n'a besoin dans ce cas de prendre position, parce que c'est le public, lui, qui s'en chargera... Et il se vautrera lamentablement.

 

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Françoise Niel Aubin DIEUDONNE.